C.d.C #19 1964 Boris Vian chanté par les femmes : Béatrice Moulin – Gribouille – Jacques Serizier – Colette Renard

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Le chant de l'histoire
C.d.C #19 1964 Boris Vian chanté par les femmes : Béatrice Moulin - Gribouille - Jacques Serizier - Colette Renard
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CdC #19 Boris Vian chanté par les femmes : Béatrice Moulin - Gribouille - Jacques Serizier - Colette Renard

CdC #19 Boris Vian chanté par les femmes : Béatrice Moulin - Gribouille - Jacques Serizier - Colette Renard

Influence de Boris Vian sur la chanson en 1964

1964 Boris Vian chanté par les femmes : Vian meurt en 1959 sans avoir connu le succès littéraire. Cependant, dans les années 1960, soutenue par quelques pionniers, son œuvre est rapidement republiée, donnée à voir au théâtre, chantée. Une nouvelle génération y trouve une modernité, une humanité et une drôlerie rare.
Esprit de révolte, destin tragique, jeunesse éternelle, Boris  Vian devient l’idole d’une génération fatiguée de la mélasse yéyé.
En dépit de quelques 500 chansons à son actif, Vian n’a pas réussi à composer une œuvre. Il n’a enregistré que 15 titres et restera un écrivain de la chanson. Ce sont les interprètes qui vont diffuser ce travail. Étonnamment, Boris Vian à bien plus influencé le monde de la chanson que celui des lettres. De Gainsbourg à Arthur H. nombreux sont les artistes pour qui Vian fut une révélation.

Biographie rapide de Béatrice Moulin.

Béatrice Moulin, chanteuse et journaliste vaudoise, naît à Lausanne (Suisse) en 1926. Son père est professeur d’histoire et colonel dans l’armée.
De fait, la jeune Moulin suit le cursus classique de la bourgeoisie intellectuelle romande d’avant la seconde guerre mondiale, dans une école supérieure de jeunes filles.
Dès son adolescence, elle manifeste un fort esprit d’indépendance et un fort attrait pour la littérature, la musique et la chanson.
La guerre terminée, Béatrice Moulin aspire à quitter le pays pour découvrir l’Europe. Elle s’installe à Paris puis Londres. Alors, Béatrice travaille à la BBC et y rencontre Henri Thomas, avec lequel elle traduit des romans anglo-saxons. De plus, c’est dans la capitale britannique qu’elle découvre sa vocation de chanteuse.
De retour en Suisse en 1953, Béatrice Moulin participe à la création du Théâtre des Faux-Nez à Lausanne. Elle y interprète, entre autres, des chansons écrites par son frère Jean-Pierre.
Ensuite, Jacques Canetti qui l’a repérée, l’engage pour passer aux Trois Baudets. Alors s’ensuivent des tournées avec Georges Brassens.
Durant les années  1956 et 1958, elle enregistre deux 45 tours de chansons écrites par son frère Jean-Pierre Moulin.
Pendant l’année 1964 :  Béatrice enregistre un 33 tours 30cm de chansons de Boris Vian. Chansons avec des introductions dites par Yves Robert « Pas avec le dos de la Q.I.R.« 

Chansons de la 1ère partie : Boris Vian chanté par les femmes

02:06 Béatrice Moulin       : Les pirates                                 : Boris Vian : 1964
04:18 Catherine Sauvage  : Nana’s Lied                               : Bertolt Brecht, adapt. Boris Vian – Kurt Weill : 1964
07:18 Michèle Arnaud       : Ne vous mariez pas, les filles : Boris Vian – Alain Goraguer : 1964
08:48 Monique Tarbès      : Fais-moi mal, Johnny               : Boris Vian – Alain Goraguer : 1964
10:40 Pauline Julien           : Le cinématographe                  : Boris Vian – Jimmy Walter : 1964

 

Boris Vian chanté par les femmes : Béatrice Moulin
Béatrice Moulin
Gribouille en 1964
Gribouille

Biographie rapide de Gribouille

Marie-France Gaité, alias Gribouille, chanteuse française, naît à Lyon en 1941 dans une famille bourgeoise.
Son enfance est massacrée : elle est mise dès l’âge 4 ans en pensionnat, y restant pendant les vacances, seule…. En conséquence, la jeune Marie-France finit par fuguer, par besoin d’amour, pour retrouver ses parents. Rattrapée, trimballée de centre d’observation à maison de redressement. Un enchaînement effroyable qui se termine à l’asile psychiatrique à 15 ans. Une éducatrice lui donne le nom de Gribouille. Dès seize ans , elle écrit des textes et des musiques.
Enfin, à 17 ans, Gribouille parvient à quitter l’asile et tente sa chance dans des boîtes et y rencontre un certain succès. Alors, elle décide de tenter sa chance à Paris où ses débuts sont difficiles, dormant dans des cages d’escaliers ou des locaux à poubelle. Elle survit en faisant des dessins à la craie sur les trottoirs. Un jour Jean Cocteau la voit faire ses dessins et l’emmène au Bœuf sur le toit.

Débuts sur scène à Paris


Embauchée à la plonge à La « Cabane Bambou » une péniche-spectacle sur la Seine. La patronne l’entendant chanter pendant son travail remarque sa belle voix et la fait monter sur scène comme chanteuse après son travail à la plonge ! Gribouille prend des cours de chant, fait la connaissance de Michel Breuzard qui lui confie des chansons. Gavroche en pantalon de cuir à une époque ou l’homosexualité féminine ne s’affichait pas, Gribouille commence à chanter dans des cabarets.
Ainsi, en 1962 : la jeune artiste enregistre un 45 tours deux titres avec des textes de Michel Breuzard.
Finalement, à partir de 1963, elle enregistrera ses 45 tours avec ses propres textes :
D’abord, en 1963 : Si j’ai le cœur en berne
Puis en 1964 : On n’a pas le droit
Enfin, en 1965 Gribouille rencontre le succès public avec « Mathias« . Quatre 45 tours suivront jusqu’en 1966
Un premier album 33 tours devait sortir en 1968, hélas un mois avant, on la retrouve sans vie dans son appartement. Elle avait 26 ans.
Le 4ème titre du 45 tours devait être enregistré le lendemain. Il sera remplacé par  sa chanson à succès « Mathias« . Ostende, la chanson titre avait été enregistré la veille.

Chanson de la 2ème partie : : Chansons d'amour en 1964

15:56 Béatrice Arnac        : L’amour                                       : Boris Vian – Henri Salvador : 1964
18:38 Georges Brassens  : La route aux quatre chansons : Georges Brassens : 1964
21:21 Juliette Gréco           : Souris et souricière                   : Pierre Mac Orlan – Philippe-Gérard : 1964
23:22 Jean Vasca                : Si vous avez peur du loup       : Jean Vaca : 1964
25:11 Gribouille                  : On n’a pas le droit                    : Gribouille – Louiguy : 1964
27:27 Eva                             : Dis quand reviendras-tu ?       : Barbara : 1964

Biographie rapide de Jacques Serizier

Jacques Lallemand, alias Jacques Serizier, chantauteur français naît à Saïgon (maintenant Hô Chi Minh-Ville, Viêt Nam) en 1936. Son père, militaire de carrière voyage beaucoup, de par son métier. Donc Jacques se balade de Saïgon à Marseille puis de Montauban à Rouen. En fin de compte, son paternel, résistant sous l’Occupation,  sera tué en 1942.
Atteint d’une primo-infection à la tuberculose, Jacques est séparé de sa mère puis placé dans plusieurs familles d’accueil : En Normandie puis chez un fermier dans le Jura où il devient gardien de vaches et de moutons. Le fermier employeur ne lui faisant pas fréquenter l’école…
À la Libération, il retrouve sa mère dans la banlieue parisienne, Jacques a alors douze ans et un instituteur dévoué lui fait rattraper son retard scolaire. Il le remerciera plus tard en écrivant « L’instituteur »
Interne à Versailles, Jacques décroche son bac à vingt ans puis part visiter la France en auto-stop. C’est à cette époque qu’il découvre Brassens. Jacques Serizier se procure une guitare puis en travaille les accords tout seul. Il fréquente alors les cabaret rive gauche où il fait la connaissance de Ricet-Barrier, Boby Lapointe & Pierre Louki.
Jacques part visiter la Norvège où il est bûcheron, cuisinier et pêcheur de morues.
Mais en 1959, il est rattrapé par la dure réalité et doit partir faire son service militaire en Algérie pendant vingt-huit mois. Ce qui fera de lui un bel antimilitariste.
À son retour en 1962, il est engagé au cabaret L’Écluse. Très vite il trouve à se faire engager dans d’autres cabarets. Jacques est à la fois un révolté, un anarchiste et un tendre pour qui l’amour de la vie, la gaieté, le pacifisme, l’amitié entre copains comptaient au plus haut point.
L’année 1964, il enregistre son 1er 45 tours « Poubelle »

Chanson de la 3ème partie : La ville & la campagne en 1964

32:50 Francesca Solleville : Numance               : Luc Bérimont – Lise Médini : 1964
34:43 Henri Gougaud        : Paris, ma rose       : Henri Gougaud : 1964
37:18 Jacques Serizier   : Poubelle                     : J. Serizier – J. Serizier, Liliane Bénelli : 1964
39:36 Jean Ferrat            : La montagne             : Jean Ferrat : 1964
42:30 James Ollivier       : Odeur des myrtilles :  Louis Aragon – James Ollivier : 1964

Jacques Serizier
Jacques Serizier
James Ollivier
Colette Renard
Colette Renard

Biographie rapide de Colette Renard

Colette Raget, alias Colette Renard, chanteuse et comédienne française naît à Ermont (Val-d’Oise) en 1924. Toute petite, ses parent, venus s’établir bonnetiers à Paris, l’initient à l’apprentissage du piano et du violoncelle. Elle doit abandonner son rêve de devenir musicienne après une grave intervention chirurgicale. Alors, Colette vit de petits métiers et apprends la sténodactylographie.
Elle remporte un radio-crochet en 1946, ce qui lui vaut d’être remarquée par Saint-Granier qui la présente à des gens du métier. Mais on ne lui propose que des contrats minables et elle songe à tout arrêter.
Pourtant en 1947, elle tombe sur une annonce : »Raymond Legrand cherche secrétaire connaissant la musique ». .FinalementEmbauchée, Colette Renard devient l’assistante du chef d’orchestre avant de devenir la chanteuse de sa formation. Colette finit par épouser le maestro.
1956, la chanson « L’Arbre et l’homme » dont Colette est l’autrice reçoit le Grand Prix de Deauville. Alexandre Breffort qui cherche une interprète pour sa comédie Irma la douce l’engage. Colette devient Irma, l’œuvre obtient un succès considérable et se joue, dans un premier temps, 500 fois.
Immédiatement le monde du music-hall récupère cette « nature » naissante de trente-deux ans. Les contrats affluent, sa carrière est lancée.
Colette participe à de nombreux disques. En particulier, elle enregistre en 1963 un 33 tours 30 cm de chansons très libertines avec ce petit joyau qu’est « Les nuits d’une demoiselle » écrit par Guy Breton.

Chansons de la 4ème partie : Différents aspects de la jeunesse.

46:54 Bip et Véronique     : Les enfants sages                     : Guy Béart : 1964
50:03 Boby Lapointe          : Eh ! v’nez les potes                   : Boby Lapointe – Oswald d’Andréa : 1964
52:43 Colette Renard         : Les nuits d’une demoiselle     : Guy Breton – Raymond Legrand : 1963
55:02 Léo Ferré                   : Les pensionnaires                    : Paul Verlaine – Léo Ferré : 1964
57:18 Jean-Claude Darnal  : Dites-moi M’sieur (l’oiseau)    : Jean-Claude Darnal : 1964