Chronologie de la chanson #2 : 1948 Premières chansons de Léo Ferré

Deuxième épisode de la Chronologie de la Chanson : 1948

Ce deuxième épisode de la Chronologie de la Chanson explore l’année 1948. Il est centré sur Léo Ferré qui est enfin reconnu et qui connaît le succès dans les cabarets “rive-gauche”. Une partie est consacrée aux chants de la mer qui étaient très à la mode à cette époque-là.

Renée Lebas, Cora Vaucaire, Yves Montand, Odette Laure

Renée Lieben, alias Renée Lebas est une interprète française née à Paris en 1917 dans une famille de tailleurs d’origine roumaine.
Elle fut dactylographe, danseuse, journaliste avant de remporter un radio-crochet de Radio-Cité en 1937.
Elle se forme au métier au cabaret “La Conga” et y rencontre Raymond Asso.
1939 : elle signe chez Pathé et enregistre un premier disque.
1940 : les Nazis sont à Paris, étant juive et de plus marquée à gauche, elle doit partir en zone libre.
1942 : lors de la rafle du Vel’d’hiv”, son père et sa sœur sont déportés à Auschwitz, elle se réfugie à Lausanne en Suisse.
1943 : elle enregistre “14 juillet” une chanson antinazie de Jean Villard Gilles.
À la Libération, elle revient à Paris et sera la première à enregistrer dans les studios parisiens et à chanter sur la scène des grands Music-Halls .
En 1948, elle fut l’une des première à enregistrer une chanson de Léo Ferré (Elle tourne la Terre), la première ayant été Yvette Giraud (La chambre).

Dans cette 1ère partie seront diffusés :

02:52 Cora Vaucaire : Les feuilles mortes : Jacques Prévert – Joseph Kosma, 1947
05:44 Renée Lebas : Elle tourne la Terre : Léo Ferré; 1948
08:45 Yves Montand : Un p’tit bock : Hy Zaret, Lou Singer, adapt. Georges Tabet
11:29 Odette Laure : Moi j’tricote : Michel Emer, 1948

Chants de marins, Suzy Solidor, Jean-Roger Caussimon, Les Quatre Barbus

Jean-Roger Caussimon est un chantauteur et comédien français né à Paris en 1918
Il découvre la poésie au lycée à Bordeaux et décide de devenir comédien en suivant les matinées classiques du Grand Théâtre.
1938 : installé à Paris, il est admis comme auditeur dans la classe de Louis Jouvet.
1940 : soldat, il est fait prisonnier et part au Stalag IV-A en Silésie. Durant sa captivité, il écrit des poèmes.
1942 : Jean-Roger est rapatrié sanitaire et passe au Lapin Agile
1944 : il est engagé par Charles Dullin au Théâtre de l’Atelier et participe aux premières émissions expérimentales de télévision.
Léo Ferré qui travaille alors à Radio Monte-Carlo reçoit un disque souple où Jean-Roger dit le texte “À la Seine”. Très intéressé par ce texte, Léo lui demandera l’autorisation de le mettre en musique. C’est ainsi que naquit entre eux une très fructueuse collaboration.

Dans cette 2ème partie seront diffusés :

16:18 Suzy Solidor : Nature Boy : Eden Ahbez, adapt. Louis Hennevé, Louis Palex : 1948
19:24 Jean-Roger Caussimon : Les frères naufragés : Jean-Roger Caussimon : 1948
22:32 Marcelle Bordas : Le “Va d’l’avant” : auteur inconnu : 1948
25:25 Pierre Brasseur : Marie Kerloch (texte) : Max Jacob : 1948
/27:04 Les Quatre Barbus : Y avait dix marins : Jean-Roger Caussimon : 1948

Premières chansons et interprètes de Léo Ferré, Yvette Giraud, Edith Piaf

Léo Ferré est un chantauteur, poète et chef d’orchestre français né à Monaco en 1916 dans une famille traditionnelle de la bourgeoisie. Son père était directeur du personnel du casino de Monte-Carlo, ce qui mit le petit Léo en contact fréquent avec les orchestres qui s’y produisait.
1935 : il s’installe à Paris pour étudier le droit et les sciences politiques.
1939 : il obtient de diplôme de l’École libre des sciences politique et la maîtrise de droit. Il retourne à Monaco au début de la guerre où il compose ses premières chansons. Il est mobilisé à Nice en septembre et démobilisé au mois de juin suivant.
Entre 1940 et 1944, il travaille à Radio Monte-Carlo, comme speaker, régisseur, bruiteur et pianiste il compose son premier répertoire en collaboration avec le parolier René Baër (La chambre, la chanson du scaphandrier).
Fin 1944, désireux de faire de la musique, il retourne à Paris où il rencontre Francis Lemarque. Il commence à chanter dans les cabarets et accède rapidement au “Lapin Agile”. Il y rencontre Jean-Roger Caussimon et Maurice Frot.
1946 : Court passage au “Bœuf sur le toit” puis passages réguliers au “Quod Libet” tenu par son ami Francis Claude.
1948 : Début du succès : Edith Piaf reprend “Les amants de Paris”, nombreux passages dans les cabarets

Dans cette 3ème partie seront diffusés :

32:04 Léo Ferré : Le métro : Léo Ferré : 1948
34:23 Yvette Giraud : La chambre : René Baër – Léo Ferré 1947
37:13 Léo Ferré : Les grandes vacances : Léo Ferré : 1948
40:12 Edith Piaf : Les amants de Paris : Léo Ferré, Eddy Marnay : 1948
43:23 Léo Ferré : La rengaine d’amour : Léo Ferré : 1948

Germaine Montero, Ginette Garcin, Jean Marco, Pierre Dudan

Germaine Berthe Caroline Heygel, alias Germaine Montero est une interprète et comédienne française née à Paris d’une mère normance et d’un père alsacien.
En 1931, elle part apprendre le castillan à Valladolid puis s’installe à Madrid.
1932 : membre d’une troupe de théâtre, elle y débute comme comédienne et se lie d’amitié avec le poète Federico García Lorca. Elle profite des tournées à travers l’Espagne pour recueillir des chansons du folklore.
1936 : elle est obligée de rentrer à France suite au coup d’état fasciste du général Franco.
1938 : elle fait découvrir l’œuvre de Lorca en créant “Noces de sang” (en français). Elle refuse d’entrer à la Comédie Française.
Engagée au cabaret d’Agnès Capri pour interpréter son répertoire espagnol, Germaine y Rencontre Jacques Prévert.
Pendant l’occupation nazie, elle se produit dans les cabarets de la zone libre et même Chez “Gilles” à Lausanne.
À partir de 1948, elle réserve ses prestations scéniques au théâtre et limite sa carrière de chanteuse au disque.

Dans cette 4ème partie seront diffusés :

48:58 Jacques Hélian, Ginette Garcin, Jean Marco : Au Chili : Loulou Gasté : 1948
51:21 Le Régisseur Albert (Pierre Cour) : ONU Samba : Pierre Cour – Henri Martinet : 1948
53:43 Pierre Dudan : Tomates : Pierre Dudan – Louiguy : 1948
56:00 Germaine Montero: Et puis après (je suis comme je suis) : Jacques Prévert – Joseph Kosma : 1948