1957 Début de Guy Béart – Consécration de Georges Brassens – Jacques Douai – Pierre Perret

Chronologie de la Chanson #11 : 1957 Début de Guy Béart - Consécration de Georges Brassens - Jacques Douai - Début de Pierre Perret

Chronologie de la Chanson #11 : 1957, un ingénieur présente d’étranges chansons au cabaret “La Colombe” Michel Valette, le maître des lieux va guider le débutant à capter l’attention du public.
Georges Brassens est devenu l’un des grands artistes maison chez Philips… qui avait refusé ses premiers 78 tours. Des interprètes de plus en plus nonbreux (ses) reprennent ses chansons.
Jacques Douai commence une carrière de troubadour des temps modernes et Michel Valette (encore lui) incite le jeune Pierre Perret à chanter ses chansons devant un public avec un immense succès.

Guy Béart

Début de Guy Béart – Interprètes des chansons Guy Béart : Juliette Gréco, Philippe Clay, Zizi Jeanmaire & Patachou

Biographie de Guy Béart

Guy Béhar, alias Guy Béart, ingénieur et chantauteur français naît au Caire (Egypte) en 1930. Son père, expert-comptable, est amené à de nombreux déplacements. Le petit Guy grandit donc dans différentes villes à travers le monde. On ne sait rien de son adolescence, sinon qu’il à vécu à Nice, puis en Grèce et au Liban où il a obtenu le baccalauréat avant de partir pour Paris.
Excellent élève mais hésitant entre métier sérieux et bohème, il s’inscrit au Conservatoire de musique tout en suivant parallèlement une classe préparatoire au lycée Henri IV.
En 1952 il obtient son diplôme d’ingénieur à l’École des ponts et chaussées.
1954 Mourant de trac, Guy fait une audition au cabaret “La Colombe”. Michel Vallette l’engage et, malgré l’insuccès auprès du public, Valette le garde, le conseille. Guy fait de rapides progrès et bientôt capte l’attention du public à ses chansons peu conventionnelles.
Jacques Canetti, prévenu de l’originalité d’un débutant vient écouter Guy Béart, séduit il lui propose de signer un contrat. Guy emporte le contrat chez lui et s’ensuivront pendant plusieurs semaines des échanges épistolaires et téléphonique. L’inconnu Guy Béart ne se laissant pas faire, aucune virgule le lui échappe.
1957 voit la parution de deux 45 tours : Qu’on est bien & Chandernagor.

Chanson de la 1ère partie :

02’36 Guy Béart         : Le quidam                : Guy Béart : 1957
06’03 Juliette Gréco  : La complainte           : Raymond Queneau – Guy Béart : 1957
09’00 Philippe Clay    : La gambille               : Guy Béart, René Fallet – Guy Béart : 1957
11’23 Zizi Jeanmaire  : La brave fille             : Guy Béart : 1957
13’49 Patachou          : Bal chez Temporel   : André Hardellet – Guy Béart

Jacques Douai – Louis Massis – Annette Lajon – Eddie Constantine – Cora Vaucaire

Biographie de Jacques Douai

Gaston Tanchon, alias Jacques Douai naît en 1920 à Douai (Nord), son père est cheminot. Le petit Gaston joue dans l’Harmonie municipale, étudie la musique au Conservatoire de Valencienne où il apprend le violon. Pendant la guerre, il fréquente L’École Nationale de la Jeunesse à Uriage qui sera fermée en 1943 car étant un foyer de résistance. Ses idéaux d’éducation populaire vienent de cette expérience.
Après guerre, il veut faire du théâtre et chanter. Pour cela il suit un stage de chant choral dans lequel il découvre le répertoire des chansons populaires.
De 1947 à 1951, devenu Jacques Douai, il fait la tournée des cabarets parisiens : Quod Libet, Rose Rouge, Échelle de Jacob, et tant d’autres… Il enrichit son répertoire de chansons de Ferré, Brassens et Brel et remet au goût du jour des poètes médiévaux ce qui lui vaut le surnom de “troubadour des temps modernes”
En 1955, il reçoit le Grand prix de l’Académie Charles Cros pour son premier disque “Chansons poétiques anciennes et modernes”
1957 est une année discographique faste : trois 33t et quatre 45 tours paraissent cette année-là dont deux 45t consacrés à Léo Ferré.

Chanson de la 2ème partie :

18’18 Louis Massis            : La fiancée du capitaine : Boris Vian – Alain Goraguer : 1957
20’49 Annette Lajon          : C’est la vie                      : Jean Dréjac – Margueritte Monnod : 1957
23’45 Eddie Constantine  : Cigarettes, whisky et p’tites pépées : Tim Spencer, adapt. Jacques Soumet, François Llenas : 1957
26’16 Jacques Douai        : Mon p’tit voyou              : Léo Ferré : 1957
28’52 Cora Vaucaire        : Quand les hommes vivront d’amour : Raymond Lévesque : 1957

Jacques Douai
Georges Brassens Impasse Florimont
Georges Brassens
Georges Brassens 3 Baudets
Georges Brassens

Consécration de Georges Brassens – Interprètes de Georges Brassens : Geneviève, Les Quat’ Jeudis & Marc et Odile

Biographie de Georges Brassens

Georges Brassens, chantauteur français naît à Cette (Sète) en 1921, son père est un maçon libre-penseur, sa mère une dévote catholique. Tout le monde chante dans la famille : tout ce que le phonographe (cadeau de mariage de ses parents) permet d’écouter. Charles Trénet, Pill et Tabet, Mireille, Henri Garat, Ray Ventura et tant d’autres nourrissent le petit Georges qui est doté d’une mémoire phénoménale. Élève turbulent, il est pourtant harponné par Alphonse Bonnafé qui lui transmet la passion de la poésie.
En 1940, il s’installe chez sa tante à Paris, travaille chez Renault. L’usine ayant été bombardée et ne voulant pas travailler pour l’Occupant, nourri par sa tante, il en profite pour combler ses lacunes en littérature. Il s’inscrit à la bibliothèque du XIVe arrondissement, lisant sur place, empruntant plusieurs volumes pour travailler chez lui, acquérant ainsi un formidable bagage littéraire.
1943, il est envoyé pour le S.T.O. à Basdorf où il fait la connaissance de Pierre Onteniente qui deviendra son secrétaire en 1956.
1944, Obtenant une permission, il ne retourne pas en Allemagne et se cache chez Jeanne Bonniec (la Jeanne des chansons) et Marcel Planche (l’Auvergnat).
Une longue claustration commence dans le logement minuscule, sans gaz, ni électricité. Georges s’immerge dans la lecture et l’écriture.

Période après-guerre

Fin 1947-début 1952 : il rencontre Joha Heyman “Püppchen” l’amour de sa vie. Côté professionnel, son talent est arrivé à maturité : il a déjà écrit “Le parapluie”, “La chasse aux papillons” et “J’ai rendez-vous avec vous”.
Cependant il subit une série de refus lors d’audition dans les cabarets par exemple l’Écluse, le Tabou. La chance vient avec la rencontre de Jacques Grello, figure du “Caveau de la République” qui l’écoute et… littéralement “n’en revient pas”. Ce dernier essaie de la faire engager au Caveau mais le courant avec le public de “crémiers prospères, de mercières et de fabricants de fixe-chaussettes” ne passe pas du tout. C’est aussi un échec au “Lapin Agile” où le public est pourtant habituellement plus réceptif. Georges arrive au bout de sa persévérance. Pourtant, il n’est qu’à quelques mois du succès lorsque qu’il sera présenté le 26 janvier 1952 à Patachou.
1952 : Le succès est là, Jacques Canetti, lui fait enregistrer un 78 tours (Le gorille & La mauvaise réputation) que la radio censure illico. Suivront trois ans pendant lesquels il sillonne la France, la Suisse, La Belgique, de cabarets en music-halls.
1954 C’est la consécration : Georges Brassens est tête d’affiche à l’Olympia.
1955 Georges fait l’acquisition de la maison des Planche et de celle qui lui est mitoyenne, fait installer l’eau et l’électricité et la leur offre.
1956 Création de la radio périphérique Europe N°1, la seule qui diffuse ses chansons interdites sur les radios d’État.
1957 Première apparition au cinéma (Porte des Lilas) et parution du 33 tours N° 5.

Chanson de la 3ème partie :

34’48 Georges Brassens               : Au bois de mon cœur          : Georges Brassens : 1957
37’42 Geneviève (Ginette Auger) : Chanson pour l’Auvergnat : Georges Brassens : 1957
41’05 Les Quat’ Jeudis                   : Les Croquants                      : Georges Brassens : 1957
43’55 Marc et Odile                       : Il suffit de passer le pont    : Georges Brassens : 1957

Début de Pierre Perret – Les Frères Jacques – Germaine Montéro – Souris – Françoise Marin

Biographie Pierre Perret

Pierre Perret, chantauteur français, naît en 1934 à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), ses parents tiennent le “Café du Pont”, bar-restaurant populaire où se fréquentent mariniers, ouvriers métallurgistes et paysans. Pierre a donc une enfance bercée par une clientèle hétéroclite au parler authentique et imagé.
En 1942, sous l’insistance de son père, il commence l’apprentissage du solfège et du saxophone avec lequel il manifeste plus d’intérêt qu’avec sa scolarité.
1948, il entre au Conservatoire de Toulouse, s’inscrivant parallèlement aux classes de musique et d’art dramatique. Il consacre aussi beaucoup de temps à la lecture, écumant les librairies de Toulouse. En particulier celle de Monsieur Labadie qui l’intéresse davantage à la langue française.
En 1953, il va à Paris écouter Georges Brassens au “Trois Baudets” avec lequel il se lie d’amitié
Après son service militaire, il écrit pour son amie Françoise Lô, alias Françoise Marin (puis Sophie Makhno) qu’il accompagne aussi à la guitare.
Jacques Canetti conseille à cette dernière de roder son spectacle à “la Colombe” avant son passage au “Trois Baudets”. Michel Valette sympathise avec le couple et apprend que Pierre Perret écrit aussi des chansons pour lui-même mais qu’il ne les chante pas devant le public.
Le lendemain, Michel Valette pousse Pierre Perret (non sans mal) à chanter après la prestation de sa compagne. Blanc comme un linge, Perret entame “Moi j’attends Adèle…pour la bagatelle” ce fut un immense succès. Emile Hebey, impresario d’Aznavour est dans la salle et lui fait un mot de recommandation pour Eddie Barclay. Dans la foulée Françoise Marin sort aussi un 45t chez Barclay. Jacques Canetti trouvera inélégant de s’être fait court-circuiter alors qu’il était à l’origine de cette rencontre.

Chanson de la 4ème partie :

48’35 Pierre Perret            : Le prince passe                    : Pierre Perret – Pierre Perret, Rémi Corazza : 1957
50’16 Les Frères Jacques   : J’emmène les gendarmes  : Francis Blanche, Marc Cab – Guy Lafarge, Pierre Philippe : 1957
52’30 Germaine Montéro : La Belle de Mai                     : Pierre Mac Orlan – V. Marceau : 1957
55’49 Souris                        : La Marie-vison                      : Roger Varnay – Marc Heyral : 1957
58’25 Françoise Marin      : La langue au chat                 : Pierre Perret – Rémi Corraza : 1957

Pierre Perret